750 grammes
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Mots et mets

Mots et mets
30 octobre 2008

Gâteau aux amandes pour petits clowns!

C'est terrible, les vacances sous la pluie avec des petits bouts!... Après l'après-midi pâte à modeler, celle à la bibliothèque, celle au théâtre autour du joli conte "La princesse Rouspette", celle avec les petits copains à la maison, celle cabanes et contes,... l'imagination commence à manquer... mais pas la pluie qui, elle, persévère!!
Alors on prend son courage à deux mains et on se lance dans une après-midi "clown"! Atelier maquillage, chansons et petit spectacle inventé... et bien sûr, atelier cuisine pour mes deux gourmands! Inutile de vous dire que j'en connais deux qui étaient bien contents de leur journée!... (Et une qui a été bien contente de les coucher le soir!...).

Voici donc la recette de ce gâteau moelleux, parfumé... et surtout très vite fait (essentiel pour les petites mains impatientes!)

G_teau_clownIngrédients (pour 6 pers.):

- 150 gr de farine
- 1 c. à café de levure alsacienne
- 150 gr d'amandes en poudre
- 150 gr de sucre
- 3 oeufs
- 150 gr de crème fraîche
- 1 c. à café d'extrait d'amande amère
- Colorants alimentaires
- 250 gr de sucre glace
- 1 blanc d'oeuf

1) Mélanger la farine, la levure, le sucre, les oeufs, la crème et l'amande amère. Enfourner th. 180 environ 25 min.
2) Quand le gâteau est cuit, le laisser refroidir.
3) Préparer un glaçage en mélangeant au fouet le blanc d'oeuf et 200 gr de sucre glace.
4) Napper le gâteau de glaçage blanc et laisser prendre (une dizaine de minutes environ).
5) Ajouter le sucre glace restant au glaçage afin de l'épaissir et mettre les colorants désirés. Faire le décor de son choix. Laisser sécher... et déguster!

Le p'tit truc: J'ai rajouté un peu de sucre glace dans le glaçage au moment de mettre les colorants, car ces derniers liquéfient trop le glaçage qui coule sur le décor (on obtient alors un "clown triste"... ce qui est tout de même bien moins sympa!)

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29 octobre 2008

Risotto crémeux aux girolles et copeaux de parmesan

Toujours en me baladant sur les blogs, je suis tombée sur une recette fort appétissante de Mamina, et, comme je venais de trouver des girolles pas très chères sur le marché, j'ai eu envie de tester ce petit risotto, en le modifiant un peu, faute d'avoir tous les ingrédients dans ma besace!

Risotto_aux_girolles_et_parmesanIngrédients (pour 4 pers.):

- 240 gr de riz "spécial risotto"
- 2 échalotes
- 300 gr de girolles
- 1 noisette de beurre
- 1 litre de bouillon de volaille
- 1 verre de vin blanc
- 1 c à soupe d'huile (Mamina parle d'huile de noisette, qui doit donner un petit goût exquis, mais je n'en avais malheureusement pas sous la main!)
- 2 c. à soupe de crème

- 75 gr de parmesan râpé+ des copeaux de parmesan



1) Laver les girolles, les sécher, puis les couper en morceaux.
2) Faire revenir les échalotes coupées fin dans le beurre et ajouter, dès qu'elles ont pris couleur, les morceaux de girolles.
3) Assaisonner et laisser cuire quelques minutes. Garder le jus de cuisson.
4) Faire revenir le riz dans un peu d'huile, jusqu'à ce que les grains soient devenus translucides. Verser ensuite le vin blanc, couvrir et attendre qu'il soit absorbé avant de recouvrir le riz de bouillon, progressivement.
5) Au bout d'une vingtaine de minutes, ajouter le jus de cuisson de champignons et laisser cuire encore quelques minutes.
6) Sur feu très doux, ajouter les champignons et les échalotes, ainsi que le parmesan râpé. Assaisonner et ajouter la crème fraîche. Décorer de copeaux de parmesan.

Le p'tit truc: Ne pas hésiter à bien poivrer: le risotto prendra plus de saveur s'il est un peu relevé!

28 octobre 2008

Joli coeur, tag, et caetera!

coeur  Un immense merci à Miss Isa pour son tag et son gentil commentaire qui m'a fait chaud au coeur...

Un immense merci à Aurélie pour son magnifique coeur qui m'a beaucoup touchée...

A mon tour donc de jouer le jeu... et de répondre aux questions du tag:

Ma principale qualité : Euh... est-ce bien à moi de répondre?!!

Mon occupation préférée : Après le temps passé avec mes petits bouts et mon mari, c'est: lire, lire, lire!

Les qualités que je préfère chez un homme : celles de mon mari!

Les qualités que je préfère chez une femme : celles de mes meilleures amies!

Mes mots favoris : "Il y eut un soir, il y eut un matin"

Ce que je déteste par dessus tout : Parler de moi!! (d'où ces petites pirouettes!...)

A présent, lourde, lourde tâche! Transmettre à mon tour ce joli coeur et ce petit questionnaire à 7 blogs que j'aime! Choix cornélien à assumer! Il y a tant de lieux sur la toile où j'aime flâner, partager, découvrir gourmandises et bonnes idées!

Allons, tranchons:

- le Palais des Lys: un blog merveilleux, avec des recettes très originales, des photos superbes... et une blogueuse très simple et sympathique! C'est mon coup de coeur!

- Chef Nini: des recettes très appétissantes, de belles photos, des explications très claires.

- miamm...amancuisine: pour toutes ses bonnes idées, originales et appétissantes, son humour et ses billets toujours si agréablement rédigés!

- http://carochococo.over-blog.com/: un blog que je découvre juste... mais où je sens que je vais souvent revenir!

- Mon île, ma passion: pour son côté accueillant, ses belles recettes et son île de la Réunion qui fait tant rêver!

- Les petits plats de Trinidad: des recettes qui mettent l'eau à la bouche... et de très belles photos!

- Les gourmandises d'Hanaé: de belles idées de recettes à faire avec les enfants, avec un vrai souci de belles réalisation et un grand sens du détail.

Et voilà! A vous d'aller visiter ces blogs si vous ne les connaissez pas encore: je vous les conseille tous!!

Dernière petite joie que je voulais vous partager aujourd'hui (décidemment, je suis bavarde ce soir!):

Je viens d'apprendre que je suis 3ème au concours "Champignon, la recette", sur le blog 750 grammes. Quelle joie!!! Le chef Régis Marcon, chef de jury, m'envoie son livre de cuisine: c'est promis, dès que je le reçois, je vous partage au plus vite ses bonnes recettes!

Voili, voilou, c'est tout pour aujourd'hui... je n'aurai même pas le temps de rentrer une nouvelle recette!... Ce sera donc pour plus tard!

Au plaisir de vous lire!

24 octobre 2008

Tarte au citron meringuée

Aujourd'hui, j'ai envie de vous partager ma recette de la tarte au citron. C'est vrai, c'est un grand classique, mais, que voulez-vous, quand on n'aime, on ne résiste pas!
Alors, imaginez... la pâte croque sous la dent, l'acidité du citron envahit votre palais, et puis, juste après, contrepoint bienvenu, le moelleux de la meringue vient vous apporter infiniment de douceur et de légéreté...

Tarte_au_citronIngrédients (pour 6 pers.):

a) pour la pâte sablée:
- 360 gr de farine
- 180 gr de sucre
- 180 gr de beurre
- 1 oeuf + 1 jaune

b) pour la crème:
- 1 citron (non traité de préférence!)
- 1 oeuf
- 100 gr de sucre
- 40 gr de beurre

c) pour la meringue:
- 2 blancs d'oeufs
- 75 gr de sucre en poudre
- 1 pincée de sel

1) Dans le robot, mélanger tous les ingrédients pour la pâte (faire amollir le beurre au préalable). Laisser reposer 1 heure au frais.
2) Pendant ce temps, dans une terrine, mélanger l'oeuf entier et le sucre.
3) Prélever le zeste du citron, le râper et presser le citron. Ajouter l'ensemble à la préparation.
4) Faire fondre le beurre et l'ajouter. Bien mélanger.
5) Etaler la pâte dans un moule à tarte, recouvrir de la crème au citron et enfourner th. 190, environ 20 min.
6) Pendant ce temps, monter les oeufs en neige avec la pincée de sel. Sur la fin, incorporer délicatement le sucre en poudre.
7) Quand la tarte a cuit le temps convenable, baisser le four (th. 100), recouvrir la tarte avec la meringue et laisser encore une dizaine de minutes, jusqu'à ce que la meringue commence à prendre couleur. Laisser refroidir et déguster!

Le p'tit truc: Je fais régulièrement cette recette qui a l'avantage d'être très vite faite (un argument qui me plaît toujours quand je cuisine!) et de marcher à tous les coups. Cependant, la dernière fois, ma tarte était plus acide que les autres fois: cela tenait-il au citron? Je ne sais pas... La prochaine fois, j'essaierai d'ajouter un peu de poudre d'amandes dans ma crème pour corriger cette acidité.

PS: C'est la première fois que j'obtiens ces petites perles de sucre sur la tarte... qui faisaient un joli effet, mais n'étaient pas du tout faites exprès! Si quelqu'un peut m'expliquer le phénomène... et surtout comment le refaire (!), je lui en serai très reconnaissante!

Part_de_tarte_

A table!

23 octobre 2008

Tartelettes croquantes aux pommes et noix, caramel au sirop d'érable

L'autre jour, en me promenant sur un blog que j'aime bien "Au lapin cuisinier" , j'ai découvert cette recette que je me suis empressée de tester le week-end suivant! Je vous la livre donc à mon tour!

Tartelettes_pommes__noix_et_caramel

Ingrédients (pour 8 tartelettes):

a) Pour la pâte:
- 120 gr de beurre
- 90 gr de sucre glace
- 1 oeuf
- 50 gr de poudre d'amandes
- 200 gr de farine

b) Pour la garniture:
- 2 3 pommes
- 80 gr de sucre
- 40 gr de beurre
- 60 gr 80 gr de sirop d'érable
- 10 cl de crème fraîche
- 1 pincée de fleur de sel
- 150 gr de cerneaux de noix

1) Mélanger au robot le beurre préalablement amolli, le sucre glace, l'oeuf, la poudre d'amandes et la farine. Mettre quelques minutes au frais, puis étaler dans des petits moules à tarte.
2) Mettre au four, th.190, une dizaine de minutes.
3) Pendant ce temps, éplucher les pommes, les couper en morceaux et en faire de la compote. Je ne l'ai pas mixée, pour laisser des morceaux fondants.
4) Réaliser un caramel avec le beurre, le sucre, le sirop d'érable, la pincée de sel. Ajouter la crème hors du feu.
5) Quand les fonds de tarte ont refroidi, les recouvrir de la compote, puis des cerneaux de noix, puis de la sauce au caramel. Mettre au froid et servir bien frais.

Le p'tit truc: Nous avons beaucoup aimé cette recette... mais l'avons tout de même trouvée un peu trop riche: peut-être peut-on se passer de la crème dans le caramel pour alléger peu ce dessert? (qui sera d'ailleurs plus apprécié comme goûter qu'à la fin d'un repas!).

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22 octobre 2008

"Il pleut" Raymond Queneau

Aujourd'hui, il pleut, il pleut, il pleut encore! Il faut dire qu'à Marseille nous ne sommes guère habitués à cette eau tombée du ciel ! Ou alors nous connaissons les trombes d'eau qui envahissent les rues de la ville et retiennent les habitants chez eux, au chaud et au sec.

Comme mes enfants me demandaient des chansons sur la pluie (il faut s'occuper par un mercredi pluvieux!), m'est revenu en mémoire ce poème amusant de Queneau (il faut lire Queneau au moins une fois dans sa vie, ce jongleur de mots, ce poète du quotidien, qui rend à chaque chose quotidienne une place décalée dans la vie de tous les jours). Je vous le livre pour vous faire sourire de l'autre côté de l'écran et vous faire entendre - si vous prenez le temps de le lire à haute voix! - le bruit des gouttes d'eau, calmes et plates au début du poème, puis rapides et saccadées ensuite, par la simple rythmique des mots (il est trop fort, je vous le dis!!).

Il pleut

Averse averse averse averse averse averse

pluie ô pluie ô pluie ô ! ô pluie ô pluie ô pluie !

gouttes d’eau gouttes d’eau gouttes d’eau gouttes d’eau

parapluie ô parapluie ô paraverse ô !

paragouttes d’eau paragouttes d’eau de pluie

capuchons pèlerines et imperméables

que la pluie est humide et que l’eau mouille et mouille !

mouille l’eau mouille l’eau mouille l’eau mouille l’eau

et que c’est agréable agréable agréable !

d’avoir les pieds mouillés et les cheveux humides

tout humides d’averse et de pluie et de gouttes

d’eau de pluie et d’averse et sans un paragoutte

pour protéger les pieds et les cheveux mouillés

qui ne vont plus friser qui ne vont plus friser

à cause de l’averse à cause de la pluie

à cause de l’averse et des gouttes de pluie

des gouttes d’eau de pluie et des gouttes d’averse

cheveux désarçonnés cheveux sans parapluie

Raymond Queneau, Les ziaux

20 octobre 2008

Tatin aux légumes confits

Hier soir, il me restait dans mon frigidaire une pâte feuilletée à utiliser de toute urgence... et quelques légumes "à ratatouille": les deux se sont alors mélangés pour une tatin sans ambition, mais bien goûteuse!

Tatin_aux_l_gumes_confitsIngrédients (pour 6 pers.):

- 1 pâte feuilletée
- 1 aubergine
- 2 courgettes
- 1 poivron rouge
- 1 oignon
- un peu d'huile d'olive
- du thym

1) Couper les légumes en petits morceaux et les faire revenir un peu vivement dans une poêle avec l'huile d'olive. Dès qu'ils ont pris couleur, baisser le feu, ajouter le thym émietté et laisser confire doucement une petite heure.
2) Dans un plat à tarte (si votre poêle passe au four (c'est mon cas!), laisser dedans: c'est l'idéal!) disposer les légumes, recouvrir de la pâte feuilletée et enfourner th. 190 environ 20 min. Servir tiède sur une salade de roquette par exemple!

Le p'tit truc: La cuisson "en tatin" permet de développer particulièrement le parfum des légumes!

13 octobre 2008

Velouté onctueux au chou-fleur

Quand l'hiver arrive, on a souvent des envies de potages, de chaleur, de douceur...
Cette recette de velouté au chou-fleur (que j'ai trouvée je ne sais plus où, mea culpa!, mais que j'ai remaniée à ma manière) comblera ceux qui aiment sentir un velouté onctueux et parfumé sur leurs papilles!

Velout__au_chou_fleurIngrédients (pour 4 pers.):

- 1 gros chou-fleur
- 60 gr de farine
- 60 gr de beurre
-1/2 litre de lait
- 1 litre de bouillon de légumes
- 100 gr de crème (oui, je sais, ce n'est pas une recette régime!...)
- 1 jaune d'oeuf
- Sel, poivre, muscade, pluches de cerfeuil.

1) Couper le chou-fleur en morceaux et le faire cuire le chou-fleur 15 min dans de l'eau bouillante.
2) Pendant ce temps, confectionner une béchamel: faire revenir le beurre, ajouter la farine et mélanger jusqu'à obtenir un roux. Hors du feu, ajouter d'un coup le lait froid et remettre sur feu doux en mélangeant sans arrêt pendant une dizaine de minutes.
3) Ajouter cette béchamel au bouillon chaud et laisser cuire encore une ou deux minutes.
4) Ajouter le chou-fleur et laisser cuire encore une dizaine de minutes.
5) Mixer finement et assaisonner.
6) Délayer le jaune d'oeuf dans la crème et mélanger au velouté hors du feu.
7) Servir bien chaud, en parsemant le velouté de cerfeuil.

Le p'tit truc: Pour les vrais gourmands, on peut ajouter de fines rondelles de chorizo au moment de servir!

13 octobre 2008

"Désert" de J.M.G. Le Clézio

En fin de semaine dernière, grande nouvelle: Le Clezio reçoit le prix Nobel de littérature! Et voilà que grandit en moi le désir de retourner lire cet auteur fabuleux, qui par la simple force de sa plume et de sa poésie, m'a fait voyager si souvent à travers le vaste monde... Merci, Monsieur Le Clezio, pour tout ce rêve donné à travers les pages de vos romans!

Pour tous ceux d'entre vous qui aiment Le Clezio, voici un petit extrait, très connu certes, de Désert... Et pour tous ceux qui ne connaissent pas encore cet auteur, je ne peux que vous conseiller de vous précipiter à la bibliothèque la plus proche pour de belles heures de voyage en perspective!

"Ils sont apparus, comme dans un rêve, au sommet de la dune, à demi cachés par la brume de sable que leurs pieds soulevaient. Lentement ils sont descendus dans la vallée, en suivant la piste presque invisible. En tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par le voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche. C’étaient des silhouettes alourdies, encombrées par les lourds manteaux, et la peau de leurs bras et de leurs fronts semblait encore plus sombre dans les voiles d’indigo.

Ils marchaient sans bruit dans le sable, lentement, sans regarder où ils allaient. Le vent soufflait continûment, le vent du désert, chaud le jour, froid la nuit. Le sable fuyait autour d’eux, entre les pattes des chameaux, fouettait le visage des femmes qui rabattaient la toile bleue sur leurs yeux. Les jeunes enfants couraient, les bébés pleuraient, enroulés dans la toile bleue sur le dos de leur mère. Les chameaux grommelaient, éternuaient. Personne ne savait où on allait.

Le soleil était encore haut dans le ciel nu, le vent emportait les bruits et les odeurs. La sueur coulait lentement sur le visage des voyageurs, et leur peau sombre avait pris le reflet de l’indigo, sur leurs joues, sur leurs bras, le long de leurs jambes. Les tatouages bleus sur le front des femmes brillaient comme des scarabées. Les yeux noirs, pareils à des gouttes de métal, regardaient à peine l’étendue de sable, cherchaient la trace de la piste entre les vagues des dunes.

Il n’y avait rien d’autre sur la terre, rien, ni personne. Ils étaient nés du désert, aucun autre chemin ne pouvait les conduire. Ils ne disaient rien. Ils ne voulaient rien. Le vent passait sur eux, à travers eux, comme s’il n’y avait personne sur les dunes. Ils marchaient depuis la première aube, sans s’arrêter, la fatigue et la soif les enveloppaient comme une gangue. La sécheresse avait durci leurs lèvres et leur langue. Ma faim les rongeait. Ils n’auraient pas pu parler. Ils étaient devenus, depuis si longtemps, muets comme le désert, pleins de lumière quand le soleil brûle au centre du ciel vide, et glacés de la nuit aux étoiles figées.

Ils continuaient à descendre lentement la pente vers le fond de la vallée, en zigzaguant quand le sable s’éboulait sous leurs pieds. Les hommes choisissaient sans regarder l’endroit où leurs pieds allaient se poser. C’était comme s’ils cheminaient sur des traces invisibles qui les conduisaient vers l’autre bout de la solitude, vers la nuit. Un seul d’entre eux portait un fusil, une carabine à pierre au long canon de bronze noirci. Il la portait sur sa poitrine, serrée entre ses deux bras, le canon dirigé vers le haut comme la hampe d’un drapeau. Ses frères marchaient à côté de lui, enveloppés dans leurs manteaux, un peu courbés en avant sous le poids de leurs fardeaux. Sous leurs manteaux, leurs habits bleus étaient en lambeaux, déchirés par les épines, usés par le sable. Derrière le troupeau exténué, Nour, le fils de l’homme au fusil, marchait devant sa mère et ses sœurs. Son visage était sombre, noirci par le soleil, mais ses yeux brillaient, et la lumière de son regard était presque surnaturelle.

Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit. Ils étaient apparus, comme dans un rêve, en haut d’une dune, comme s’ils étaient nés du ciel sans nuages, et qu’ils avaient dans leurs membres la dureté de l’espace. Ils portaient avec eux la faim, la soif qui fait saigner les lèvres, le silence dur où luit le soleil, les nuits froides, les lueurs de la Voie lactée, la lune ; ils avaient avec eux leur ombre géante au coucher du soleil, les vagues de sable vierge que leurs orteils écartés touchaient, l’horizon inaccessible. Ils avaient surtout la lumière de leur regard, qui brillait si clairement dans la sclérotique de leurs yeux."

J.M.G. Le Clezio

10 octobre 2008

Papeton d'aubergines

Ce soir, je n'ai pas le temps d'écrire grand-chose, alors je vous laisse tout de suite en compagnie de mon Papeton d'aubergines, qui fleure bon le thym et la garrigue. C'est une entrée toute simple, mais fondante à souhait et parfumée au soleil de Provence!

Papeton_d_auberginesIngrédients (pour 6 pers.):

- 6 grosses aubergines
- 5 c. à soupe d'huile d'olive
- 6 oeufs
- 2 gousses d'ail
- 1/2 oignon
- 1 c. à soupe de farine
- 1 kg de tomates
- sel, poivre
- thym (des collines!), laurier.

1) Couper les aubergines en deux dans le sens de la longueur et les mettre à four chaud (220°C) environ 30 min.
2) Une fois cuites, ôter la peau, les couper grossièrement et les mettre dans le robot.
3) Ajouter 1 gousse d'ail, l'oignon coupé en petits morceaux, la cuillère de farine, les oeufs, 1 c. d'huile d'olive, les aromates. Mixer pendant plusieurs minutes jusqu'à obtenir un mélange lisse.
4) Enfourner (180°C) au bain-marie environ 1h à 1h30.
5) Pendant ce temps, plonger rapidement les tomates dans de l'eau bouillante pour ôter la peau et les graines.
6) Les couper en morceaux et les faire cuire à feu doux avec l'huile d'olive restante, 1 gousse d'ail, un peu de thym et de laurier émietté. Quand le coulis est cuit, le passer au mixer.
7) Démouler le papeton, le napper de coulis et le servir, suivant les goûts, froid ou tiède.

Le p'tit truc: - Dans la recette initiale, il fallait faire frire les aubergines avant de les mixer. Je préfère cette variante ou four qui gagne beaucoup de temps, est moins grasse et est tout aussi parfumée!
- Ce "pain d'aubergines" est encore meilleur préparé la veille pour laisser le temps à tous les aromates de se reprendre et de se développer.


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